Naissance de Sing Tran

Sing Tran est issu d’une famille d’artistes martiaux. Très jeune, il écoute et s’intéresse aux conversations de ses 2 oncles, Champion d’Asie de Judo, et membre de l’équipe universitaire de Taekwondo de Taiwan.

Avant l’école, de 4h à 8h du matin, il avait pris l’habitude d’accompagner ses grands-parents dans leurs exercices quotidiens de marche en montagne. Un jour, il aperçut un homme pratiquant le Kung Fu. Il l’observa avec grand intérêt. L’homme le remarqua et lui proposa de l’entrainer. Il s’agissait en fait d’un ancien instructeur de l’armée Taïwanaise. C’est ainsi que tous les jours, pendant 8 ans, Sing continua d’accompagner ses grands-parents dans la montagne, mais seulement jusqu’au lieu d’entrainement du vieil instructeur.

 

A 17 ans, il dut suivre ses parents qui emménageaient en Europe pour affaires. Arrivé en Belgique, il consacra les 2 premières années à apprendre la langue française et la culture européenne, tout en poursuivant son entrainement seul. Il commença ensuite à rechercher des clubs d’arts martiaux pour développer ses connaissances. Comme il n’avait pas de style de prédilection, il fréquenta toutes sortes d’écoles et enchaina les disciplines : Taekwondo, Kick boxing, Karaté, etc.

 

A 20 ans, il devint instructeur de Kung Fu à Bruxelles. C’est là qu’il rencontra des pratiquants de Wing Chun. Ce style l’interpella pour sa simplicité, mais s’est révélé être très complexe au final. Il fit des recherches et suivit de multiples stages, notamment à Hong Kong, en France et en Chine.

 

A 28 ans, alors qu’il revenait d’un stage à l’Université d’Arts Martiaux de Pékin, il fut sollicité par un groupe de pratiquants de Tai Chi en quête des origines de cet art.

En 1995, il était difficile de recevoir un enseignement de qualité dans cette discipline en Europe. Le groupe recherchait un guide et interprète leur permettant de rencontrer un grand Maitre à Pékin : Maître Men Huifeng, surnommé « l’Encyclopédie du Wushu ».

Au cours de ce voyage, Sing servit non seulement d’interprète, mais il devait réaliser les mouvements, suivant les instructions du Maître. Au fil des traductions de l’enseignement, il comprit que ce système de combat ancestral était mixé avec la philosophie du Taoïsme, la médecine traditionnelle chinoise et le Qi Gong. Il découvrit alors une autre vision Kung Fu. Il choisit de suivre cette voie, ce qui l’amena à continuer son apprentissage auprès de Maître Men Huifeng, descendant de la lignée fondatrice du style Yang. Il reçut également l’enseignement de Maître Kan Guixiang, l’épouse de Men Huifeng, experte en Tai Chi de style Chen.

Men Huifeng et Kan Guixiang sont à l’origine de la codification de nombreuses formes de Taichi dont les formes 24 et 42 de style Yang à main nue, les formes 32 et 42 de style Yang à l’épée, les formes de style Chen à main nue et à l’épée, les formes de Tuishou (poussée des mains) et Sanshou (dispersion des mains).

 

La Philosophie de Sing Tran n’est pas de suivre la lignée d’un seul Maître, mais de développer sa propre culture, développer l’art chinois. Bien qu’ayant reçu plusieurs diplômes d’instructeur, il ne s’est pas rattaché à une Fédération, mais a suivi plusieurs écoles, cherchant continuellement à perfectionner sa maîtrise du Tai Chi et du Wing Chun, tout en visant son amélioration personnelle, physique et intellectuelle.

 

 

Sing Tran est aujourd’hui reconnu comme instructeur international certifié par l’Etat de Chine. Toujours à la recherche de l’excellence, il participe à de nombreuses compétitions et multiplie les titres de Champion. Il est hautement apprécié comme Maître d’arts martiaux pour son ouverture d’esprit, sa gentillesse et sa vision moderne de la transmission. Son enseignement, simple et efficace, allie une vraie connaissance des arts martiaux traditionnels avec un enseignement moderne à la portée de tous. On peut dire que Sing Tran a réussi avec brio le grand écart entre la culture traditionnelle chinoise et l’esprit occidental.